Pour permettre à l’enfant de s’intégrer positivement au milieu scolaire. Le parent doit être capable d’accepter de déléguer son autorité à une tierce personne, l’enseignant. Pour ce faire, il doit croire que l’école offre suffisamment de côtés positifs pour nourrir son enfant… Indépendamment des problèmes rencontrés au quotidien. Tant sur le plan affectif que social et pédagogique. L’enfant ne doit pas transporter dans son cartable autre chose que des affaires scolaires…
Transfert d’autorité obligatoire
Ce transfert d’autorité est en général facilité par la prise de conscience de ses propres inquiétudes et ambivalences face au milieu scolaire. Lorsque tout paraît incertain ou inquiétant… Il est avantageux de prendre le temps de reconnaître aussi ce qui va bien et ce qu’il y a de positif dans la vie scolaire. Cette attitude permet de relativiser les événements et d’éviter la dramatisation d’expériences. Celle là, peuvent s’avérer fort constructives pour l’enfant, même si elles sont difficiles. En ce sens, le parent peut penser ce qu’il veut… Mais il doit éviter à tout prix de critiquer l’école ou l’enseignant devant l’enfant… Pour ne pas sabrer dans cette autorité et ainsi lui retirer la permission de s’attacher et de s’intégrer à un autre milieu que la maison.
Tout changement entraîne inévitablement de l’inquiétude
Ainsi, les semaines qui précèdent ou qui suivent l’entrée à l’école ou un changement d’école sont souvent chargées d’insécurité, tant pour l’enfant que pour ses parents. Ces émotions sont incontournables mais constructives, puisqu’elles contribuent au développement du sentiment de sécurité. Quand on réussit à faire suffisamment confiance à un autre milieu, on transmet à l’enfant le message qu’on croit en ses capacités d’aller chercher tout ce qu’il peut y avoir de positif et de faire face à ce qui l’est moins. On lui offre ainsi la possibilité de vivre des expériences enrichissantes.
L’inquiétude des parents
Le parent inquiet a le devoir de prendre des moyens pour reconnaître ce qui engendre chez lui cette inquiétude… Et pour trouver des moyens d’y faire face. Ces émotions sont normales, mais pas nécessairement fondées sur la réalité que vit l’enfant. II importe de ne pas transmettre à l’enfant ce manque de confiance s’il ne repose pas sur une réalité objective. Quand certains aspects de la vie quotidienne empêchent vraiment les parents de faire confiance au nouveau milieu, il leur incombe de trouver des moyens pour améliorer la situation.
Dialoguer avec les enseignants
Une fois de plus, la meilleure façon pour les parents de se rassurer lorsqu’il devient difficile de faire confiance, c’est de discuter avec l’enseignant, avec d’autres parents et parfois même avec l’enfant. Prendre le temps de le faire permet souvent de juger plus objectivement la situation… De prendre du recul et d’agir par la suite en meilleure connaissance de cause. Par exemple, lorsqu’une sortie est organisée par l’école et qu’on hésite à y laisser participer son enfant… Il faut d’abord s’informer sur les activités qui sont proposées ainsi que sur l’encadrement et les mesures de sécurité prévues pour l’occasion.
Le parent doit ensuite réfléchir aux conséquences reliées à la décision qu’il prendra. Priver l’enfant de cette sortie ou le laisser aller malgré de vives inquiétudes aura des répercussions avec lesquelles il faudra vivre par la suite. L’idée de faire confiance au milieu scolaire peut sembler aller de soi jusqu’à ce que de telles situations se présentent. De la même façon, le parent doit prêter une attention particulière à ses perceptions par rapport à l’enseignant en qui il a du mal à avoir confiance. Il lui faut dédramatiser le plus possible la réalité… Et choisir ensuite d’intervenir ou de ne pas intervenir en toute connaissance de cause.
Toute décision a une répercussion sur la vie scolaire de l’enfant
Les gestes et les attitudes des parents ont inévitablement des répercussions sur la vie scolaire de leur enfant. II est moins facile de faire confiance au milieu extérieur lorsque l’enfant vit des difficultés scolaires. Et quen plus, on doit s’en remettre à l’école pour l’aider à les surmonter. Là encore, il importe de se renseigner sur les mesures envisagées, les services rendus et le rôle que le milieu scolaire demande aux parents d’assumer pour améliorer la condition de l’enfant. Les moyens proposés par les enseignants et les spécialistes de l’école devraient, en principe, être discutés et bien compris par les parents. Afin que s’installe un climat de collaboration et de confiance mutuelle.
Cette complémentarité des rôles est bien plus efficace que l’opposition ou les divergences d’opinion persistantes. En effet, les parents qui ressentent de la méfiance à l’égard du milieu scolaire la transmettent malgré eux à l’enfant. Ce qui bloque inévitablement le processus d’aide qui pourrait s’enclencher. Les intervenants scolaires sont en général des professionnels sur lesquels on peut compter. Dans le doute, il est toujours utile de consulter une tierce personne pour avoir l’heure juste et faciliter la mise en place de conditions adéquates.